Salut, voilà un petit chantier qui a duré 3 semaines ; l'ardoise de Travassac c'est long d'où le prix elevé, 9000 euros pour ce chantier qui consistait à créer un débord de toit, poser 3 velux, les goutières et descentes + faitages.
Je commence par découvrir.
Enlever la volige, on voit qu'entre le mur et la ferme, ce n'est pas d'équerre.
Les charpentes dans le Massif Central ne sont pas formées de ferme + panne et chevron.
C'est constitué de fermes en chêne de section 10 à 15 cm espacé tous les mètres environ qui sont scelées dans le mur des façades. Dans les granges, les bois de charpentes descendent jusqu'au sol.
Après avoir enlevé quelques pierres, mise en place de la panne.
La panne intermédiaire + celle du faîtage et les chevrons.
Une arase avant de voliger.
Ensuite le plus chiant avec cette ardoise c'est de trier.
Je tire un cordeau sur 6 ou 7 voire 8 cm de débord extèrieur cela dépend des couvreurs.
6 ou 7 dans la goutière.
Je pose 2 à 3 ardoises de rives recouvertes de 6 cm puis les doublis.
Et je commence à couvrir.
C'est vraiment de la belle ardoise qui requiert un vrai savoir faire traditionnel.
C'est de la couverture à l'etat pur comme la lauze.
Une fois que je ne peux plus couvrir depuis l'échaffaudage j'installe l'arsenal pour couvrir l'ardoise clouée.
Un crochet pour tenir la corde. Chez mon premier patron il utilisait des chaines c'est mieux.
Généralement quand on couvre un toit entier on ne se sert pas d'échelle, mais juste des équerres en fer ou bois posées sur le toit acrochées avec une corde ou chaines.
Ce type de pose n'est pas très rapide entre les ardoises qui ne se posent pas à la première venue, car elles ne sont toutes de la même épaisseur ni de la même taille. De plus, les ardoises doivent bien plaquées. Il faut ensuite continuer en montant le plateau au fur et à mesure.
Ca se finit quand même.
Habillage des chevrons pour les protéger
Avant de couvrir j'ai mis mes crochets de goutières
Entre temps j'ai posé les 2 velux de devant, désolé je n'avais pris l'appareil photo !
Pour les goutières, j'ai dû enlever des ardoises en bas de toit, une vraie galère. D'autant plus que le toit n'était pas du tout de niveau pour réaliser mes pentes de goutières, j'en ai vraiment chié !
Pour la soudure, le fer, un peu d'acide et une pierre d'amoniaque+ l'etain.
La soudure du fond.
Je réalise mes premières soudure au sol.
Pour la naissance je fais un trou avec la cisaille.
La soudure de la naissance.
Une fois les goutières posées sur les crochets, je les soude entre elles.
Soudure des descentes.
Après la maison, je suis passé derrière pour refaire le toit de la bassière qui en avait vraiment besoin.
C'est bien malade, heureusement que le docteur est là !
C'est mieux ainsi, merci docteur !
Le plus dur dans ce genre de configuration c'est le raccord avec les ardoises restées sur le toit ; à savoir que les anciens ne couvraient pas comme nous, disons qu'aujourd' hui il y a des normes etc.
Voilà de la belle écaille de poisson.
La zinguerie pour finir.
Voilà pour cette fois, ce fut un énorme plaisir à éditer cette 3 ème série de leçon, d'autant plus que ce sont les articles les plus visités ; j'aurais du faire un blog sur la couverture :-) @ bientôt.